OBJET
Biolab7 est un laboratoire d’analyses médicales, ses prestations incluent toutes les analyses médicales.
Etant un laboratoire polyvalent, on y réalise des examens de :
• Biochimie
• Hématologie et Immunohématologie
• Parasitologie
• Sérologie infectieuse
• Marqueurs tumoraux
Certains examens sont sous traités au niveau des laboratoires PRODIAMED à Dakar, et CERBA en France :
• Examens anatomo-pathologiques
• biochimie (certains paramètres)
La phase pré-analytique couvre l’ensemble des étapes avant le processus analytique, de l’identification du patient lors du prélèvement de l’échantillon jusqu’à l’introduction de celui-ci dans le processus analytique. Elle s’exécute en diverses étapes comportant chacune un objectif, des caractéristiques intrinsèques (éléments entrants et sortants, processus d’amont et d’aval, …) et des exigences particulières. La phase pré-analytique peut s’effectuer dans un site du laboratoire en vue de la transmission d’échantillons à un autre site du même laboratoire multisite, ou bien être réalisé dans le même site où se pratiquera l’analyse.il inclue également le prélèvement éventuel du patient hors des murs du laboratoire (domicile, unités de soins) par le personnel du laboratoire, par un autre laboratoire (transmission) ou par le patient (urines, selles…).
Le but de ce manuel est de mettre à disposition des patients, agents de santé et cliniciens des informations utiles au recueil des échantillons biologiques destinés aux analyses.
II. DOMAINE D’APPLICATION
Ce manuel s’applique à tout le personnel intervenant au niveau du laboratoire et aux clients (patients et prescripteurs)
III. DESTINATAIRES
Elle s’applique à l’ensemble du personnel du laboratoire, le personnel technique, ainsi que tout personnel qui transmet des informations sur les conditions de prélèvement aux patients et prescripteurs.
IV. RESPONSABILITES
Ce document s’applique à toute personne intervenant au niveau de la salle de prélèvement ou communiquant à propos d’un prélèvement. Son respect est sous la responsabilité du technicien responsable du prélèvement, du responsable qualité et du responsable du laboratoire.
V. DOCUMENTS DE REFERENCES
GBEA
ISO 9001 : 2015
ISO 9000 : 2012
ISO 15189 :2012
VI. ABREVIATIONS ET DEFINITIONS
Elle décrit le mode opératoire des prélèvements dont les analyses sont prises en charge par le laboratoire. La liste des analyses effectuées par le laboratoire est en Annexe I de ce document.
- Formulaires de consentement
Certains examens nécessitent un consentement écrit et signé du patient ou de son tuteur (patient mineur). Ainsi le formulaire sera rempli et signé en vue :
• d’étude moléculaire à partir d’ADN extrait de sang pour confirmer ou infirmer le diagnostic d’une maladie génétique, ou pour rechercher des facteurs de susceptibilité
• d’étude chromosomique à partir d’un prélèvement de sang faisant appel à des techniques de cytogénétiques ou de cytogénétique moléculaire à des fins de recherche
Les formulaires de consentement en vue d’étude génétique seront celles fournies par le laboratoire sous-traitant (CERBA en France) étant donné que les analyses seront réalisées par ce dernier.
- Counseling
En cas de demande, par le patient, d’analyses tel que le test de dépistage du VIH, il est nécessaire de procéder à un counseling pré-test. Le counseling est alors effectué par un agent formé et à pour but de renseigner le patient sur la maladie, sa prise en charge, etc. Il consiste à donner au patient les informations lui permettant de connaitre l’état de l’art sur la pathologie dont il désire se faire dépister.
Cette démarche permet au patient de connaitre les voies et moyens de protection contre cette maladie au cas où il serait négatif et qu’il connaisse les modalités de prise en charge au cas il serait positif à la maladie permettant ainsi de réduire au maximum le choc que pourrait engendrer un résultat positif.
- préconisations de prélèvement
Il existe des fiches d’instruction de préconisation pour le patient.
Ces fiches d’instruction décrivent les conditions à respecter pour réaliser un prélèvement dans de bonnes conditions. Elles s’appliquent aux prélèvements réalisés par le patient et aux prélèvements nécessitant des conditions particulières que le patient devrait respecter.
La responsabilité globale des préconisations à suivre appartient au patient. La personne présente à l'accueil est responsable de la vérification des conditions de recueil. Il est cependant important de communiquer efficacement avec le patient et lui expliquer si besoin est l’impact que pourrait avoir un non-respect des préalables sur ses résultats d’analyses.
Le but est d’identifier les échantillons dans le respect strict des procédures de prélèvement et de transmission des échantillons décrites par :
• L’arrêté portant création du GBEA 2 (chapitre 3.2, identification des échantillons) Normes NF ISO 15189 (chapitre5.4.1)
Tout prélèvement ou échantillon transmis doit impérativement comporter :
• Nom de famille
• Nom marital pour les femmes mariées
• Prénom
• Sexe
• Date de naissance
Ces indications doivent être parfaitement lisibles. Ces éléments sont utilisés pour différencier les homonymes, lier le patient à ses antériorités et attribuer des valeurs de références adaptées (Homme, femme, enfant, nouveau-né etc.)
NB : L’absence ou l’erreur d’identification du prélèvement constitue un critère de non-conformité, et enregistré comme telle dans le système qualité et peut entrainer la non réalisation des examens demandés.
Sur la fiche de prescription doivent figurés, en plus des renseignements cliniques relatifs au patient :
• La date et l’heure de prélèvement
• Le type de spécimen et le site anatomique d’origine
• La nature des analyses prescrites
• Le nom ou cachet du prescripteur habilité
• Les coordonnées du prescripteur
Le tableau ci-après présente les tubes à utiliser en fonction des examens demandés.
TUBES |
ANALYSES |
VACUTAINER SEC Bouchon jaune ou rouge |
BIOCHIMIE : Glycémie ; Urée ; Uricémie ; Cholestérol ; HDL ; Triglycérides ; Calcium ; Magnésium; Ionogramme; Lithium ; Phosphore ; ApoA1 ; ApoB ; C.R.P. ; Fructosamine; Bilirubine ; CPK ; CKMB ; LDH ; Transaminases; Myoglobine ; Troponine ; GGT ; PAL ; Amylasémie; Fer sérique ; Transferrine ; Ferritine ; Electro. des Protéines ; Cortisol ; etc ... IMMUNOLOGIE SEROLOGIE : Rubéole ; Toxoplasmose ; CMV ; BW ; HIV ; Latex ; Waaler Rose ; Widal ; MNI Test ; Hépatite A, B, C, D, E ; ACE ; AFP ; CA 15.3 ; CA 125 ; CA 19.9 ; Maladie de Lyme ; Ac anti-nucléaires ; Ac anti DNAn; etc… HORMONOLOGIE : Bêta HCG ; Prolactine ; FSH ; LH ; Progestérone ; Oestradiol ; Testostérone ; T3(L) ; T4(L) ; TSH(US) ; HT 21ou Tri Test (HCG, AFP, Oestriol) N.B. : Pour les hormones de la reproduction veuillez nous préciser la date des dernières règles |
VACUTAINER EDTA Bouchon violet |
HEMATOLOGIE : NFS ; VS ; Plaquettes ; Réticulocytes ; Hémoglobine Glycosylée ; Test d’Emmel ; Electrophorèse de l’Hémoglobine ; Lithium Erythrocytaire ; CD4/CD8, Charge Virale (VIH), Typage HLA (classe I & II) ; HLA B27 ; Coombs Direct ; GSRH ; etc.…RAI : Dépistage : EDTA Titrage : Sec + EDTA |
VACUTAINER HEPARINE Bouchon vert |
DIVERS : Ionogramme ; Calcium ; Magnésium globulaire ; Magnésium érythrocytaire ; RAL ; Caryotype ; GSRH ; Enzymes Cardiaques ; etc.… Cortisol (prélèvement doit se faire entre 8h & 10 h ou entre 16 h & 20 h |
VACUTAINER FL.OXALATE Bouchon gris |
Glycémie ; Alcoolémie ; Lactate |
VACUTAINER CITRATE DE SODIUM Bouchon bleu |
HEMOSTASE : Taux de Prothrombine(TP) ; Temps de Céphaline Activée ou Kaolin (TCA /TCK) ; Fibrinémie ; Héparinémie ; Fact.Anti Xa ; Protéines C et S ; D dimère / PDF ; les Facteurs de la coagulation ; GSRH ; etc.… |
Ø Conditions
Les conditions varient en fonction de l'examen à effectuer. Elles seront décrites pour chaque examen.
Toutes les informations utiles recueillies au cours du prélèvement sont consignées dans le dossier électronique du patient ou sur la feuille de prélèvement. (Traitement en cours, date des dernières règles etc.).
Ø Technique
Le prélèvement est effectué le plus souvent au niveau les veines du pli du coude, du dos de la main ou dans la veine fémorale (bébé ou adulte dans certaines circonstances). Le tableau de préconisation ci-joint oriente dans le choix des tubes de recueil des échantillons en fonction des analyses prescrites.
• Se laver les mains
• Identifier les tubes
• attacher le garrot sans trop le serrer
• Porter des gants
• Repérer la veine, nettoyer la peau à l'alcool à 70°
• piquer dans la veine puis perforer le bouchon du tube pour y recueillir le sang
• Dès que le sang commence à couler dans le 1er tube, relâcher le garrot pour ne pas perturber certains paramètres tel que le potassium
• retourner le tube 2 ou 10 fois pour mélanger le sang à l'anticoagulant ou à l’activateur de coagulation. Ne jamais agiter les tubes avec vigueur afin d'éviter l'hémolyse
• Eliminer l’aiguille dans un container rigide pour objet contaminés piquants ou tranchants
• Bien comprimer la veine au niveau de la ponction et poser un pansement
• Si un échantillon n’a pu être recueilli, signaler le dans le registre
• Poser le pansement
• Donner lui son ticket de rendez-vous Raccompagner le patient.
NB : chez les nouveaux nés et nourrissons, en fonction de la quantité de sang nécessaire, le prélèvement est fait au niveau de : talon, veines fémorales, veine de l'avant-bras
L’ordre de prélèvement est défini selon l’ordre sur la figure ci-dessous :
sur 25
Tout de suite après le prélèvement les tubes doivent être agités par retournement ( Cf figure ci-dessous)
Ø Conditions
Procéder à un petit interrogatoire au patient avant l’incision:
• Avez-vous avez pris de l’aspirine ces dernières 48 heures ?
• saignez –vous souvent ? Par exemple en vous brossant les dents
• Vérifier si la notion d’hémophilie n’est pas évoquée sur la prescription médicale.
Ø Technique
• Placer le brassard au niveau du bras et mettre la pression du tensiomètre à 40 mmHg de mercure
• Nettoyer l’avant-bras avec l’éther (éviter le passage de la veine)
• A l’aide d’un vaccinostyle piquer en 3 points au niveau de la zone nettoyée Dès l'apparition de la première goutte de sang, déclencher le chronomètre
• Toutes les 30 secondes, recueillir les gouttes de sang sur une feuille de papier buvard sans toucher aux points de piqûre.
• Arrêter le chronomètre dès le sang cesse de couler au niveau de 2 points
• Noter le temps de saignement
• La valeur normale est comprise entre 2 et 6 minutes
Ø Conditions
Ce prélèvement doit être réalisé :
• de préférence, en dehors de toute antibiothérapie
• de façon aseptique, répété et en quantité suffisante 10 ml pour l’inoculation des ballons
• au moment des clochers thermiques (à partir de 38,5°C) ou en cas d’hypothermie chez le nourrisson (< 36°C)
Ø Technique prélèvement à la seringue Si présence d’un brasseur d’air, le stopper.
• se laver les mains au savon puis les nettoyer à l’alcool
• nettoyer le bouchon du ballon d'hémoculture à l'alcool iodé et laisser le tampon alcoolisé sur le bouchon
• placer le garrot
• repérer la veine
• nettoyer la peau à l'alcool iodé, puis à l’alcool 70°
• à l'aide de la seringue, piquer dans la veine et aspirer une quantité de sang suffisante pour l’inoculation des ballons aérobis et anaérobis
• retirer la seringue et l’aiguille, éliminer l’aiguille dans un container rigide pour objet piquant et tranchant
• monter une nouvelle aiguille stérile
• inoculer les ballons d'hémoculture
• mélanger par retournement (3 à 5 fois)
• identifier les échantillons et les faire parvenir au laboratoire le plus rapidement possible les placer à l’étuve à 37°C
Ø Technique prélèvement sous vide
• utiliser le gros curseur adapté aux ballons d’hémoculture et s’aider d’un dispositif de prélèvement BD vacutainer avec tubulure (ce dernier facilite le changement de curseur quand on doit prélever d’autres tubes)
• piquer dans la veine
• laisser couler le sang dans le ballon jusqu’à l’arrêt
• identifier et faire parvenir au laboratoire pour une incubation rapide à 37°C
NB : En cas de prélèvement à la seringue, si l’hémoculture est accompagnée d’autres prélèvements, remplir d’abord les tubes, changer l’aiguille avant d’inoculer le (s) ballon (s).
Dans le cas de prélèvement sous vide, commencer par les ballons d’hémoculture avant de remplir les autres tubes.
A l’aide du dispositif de prélèvement BD vacutainer avec tubulure, remplir le flacon aérobie (pour ne pas transférer d’air) avant le flacon anaérobie.
Avertir les patients de la durée du temps à passer au laboratoire pour effectuer les tests dynamique
VII.3.5.1. Glycémie à jeun et post prandiale
L’échantillon pour glycémie à jeun doit être prélevé après un jeûne de 8 à 12 heures.
Le prélèvement pour la glycémie post prandiale est à effectuer 2 heures après le début du repas (petit déjeuner ou du déjeuner). Le patient ne doit rien changer à ses habitudes et doit prendre ses médicaments s’il a un traitement en cours. VII.3.5.2. Hyperglycémie provoquée par voie orale
- Conditions :
• Cet examen se fait du lundi au vendredi au laboratoire, exclusivement le matin et peut prendre 3 à 4 heures.
• Sujet à jeun depuis 8 à 12h, repos physique pendant l’épreuve (allongé ou assis)
• Ne pas manger, boire ni fumer durant le test
• Ne pas effectuer le test chez les sujets de plus de 70 ans.
• Ne pas effectuer chez le sujet diabétique
• Ne pas faire en cas de traitement avec les médicaments hyperglycémiant (Corticoïdes, Estrogènes, diurétiques thiazidiques) et hypoglycémiants (aspirine, quinine, perhexiline, dysopyramide)
- Protocole
• Placer un cathéter monté d’une seringue rincée avec une solution d’héparine dans du sérum physiologique
• Faire un prélèvement sanguin chez le patient à jeun (temps T0)
• Déposer au laboratoire pour le dosage de la glycémie à jeun
• Si la glycémie à jeun est inférieure à 1,26 g/l faire absorber lentement au patient (5 minutes) du « TOPSTAR 75 » (75 g) chez l’adulte, ou 5,8 ml de soluté hypertonique par kilo de poids (1,75 g/kg) chez l’enfant sans dépasser 75 g
• Recueillir des échantillons dans des tubes secs dans des tubes secs aux temps suivants :
▪ T0 + 30 min
▪ T0 + 60 min
▪ T0 + 90 min
▪ T0 + 120 min
▪ T0+ 150 min
▪ T0 + 180 mn
NB : Acheminer les échantillons sanguins convenablement identifiés au laboratoire au fur et à mesure des prélèvements. Noter tout signe d’hypoglycémie (vertiges, sudation). En cas de malaise du patient faire un prélèvement sanguin, noter l’heure, arrêter l’épreuve et donner un jus sucré.
Si la glycémie à jeun est supérieure à 1,26 g/l, avertir le médecin avant de continuer l’épreuve.
VII.3.5.3. Test d’O’ Sullivan
- But du test
Permet un dépistage précoce du diabète gestationnel. Il est effectué au cours du 6ème mois de grossesse, chez une femme présentant un facteur de risque du diabète. C’est un test d’hyperglycémie simplifié.
- Conditions
Patiente à jeun
- Protocole
O Sullivan avec 75 grammes de glucose
• Effectuer un prélèvement sanguin chez le sujet à jeun (temps T0)
• Faire boire au sujet un flacon de « TOPSTAR 50 » ou 166 ml de sérum glucosé à 30% (50 g de glucose) en moins de 5 minutes
• Prélever au bout de T0 + 60 minutes.
O Sullivan avec 75 grammes de glucose
• Effectuer un prélèvement sanguin chez le sujet à jeun (temps T0)
• Faire boire au sujet un flacon de « TOPSTAR 75 » (75 g de glucose) en moins de 5 minutes Prélever au bout 120 minutes
Prélèvement réalisé entre 8 et 10 heures ou entre 16 et 17h (en fonction de la demande du médecin) sur tube héparine lithium (bouchon vert), sur tube sec (bouchon rouge) ou sur tube sec avec gel séparateur (bouchon jaune.
- Intérêt :
L'examen cytobactériologique des urines est un examen simple qui permet de poser le diagnostic de certitude d’une infection du tractus urinaire.
- Préconisation du prélèvement :
A faire avant tout traitement antibiotique et, si possible, sur des urines de 3 à 4 heures après la dernière miction.
• Se laver les mains
• Faire une toilette soigneuse à l’aide de lingettes désinfectantes remises par le laboratoire ou à l’aide d’un savon antiseptique
• Eliminer le premier jet dans les toilettes
• Ouvrir le flacon stérile fourni par le laboratoire et y recueillir, à la volée, 10 à 35 ml d’urines du milieu du jet. Refermer soigneusement le flacon.
• Identifier le flacon avec votre nom et prénoms si cela n'a pas été fait par le laboratoire. Noter la date et l’heure du recueil.
En cas de recueil hors du laboratoire, nous faire parvenir l’échantillon dans les plus brefs délais dans l’heure qui suit. Cet échantillon peut être conservé au réfrigérateur (+4° C) maximum 3 heures.
Ces examens sont effectués sur un spot urinaire, les urines sont recueillies dans un récipient prévu à cet effet. Si l’analyse n’est pas effectuée aussitôt après la collecte les urines doivent être réfrigérées.
Conditions
- Ne pas être en période de règle pour la femme
- Etre à jeun pour le dosage du glucose
Prélèvement
- pour les dosages qualitatifs (recherche d'albumine, sucre, corps cétoniques, etc.), recueillir une miction dans un pot à urines stérile de 60 ml
- Intérêt :
Cette analyse consiste à mesurer le débit des hématies et des leucocytes passant dans les urines. Le recueil concerne la totalité des urines émises pendant 3 heures, 2 heures chez les enfants.
- Préconisation du prélèvement :
• Identifier le flacon avec votre nom et prénoms si cela n’a pas été fait par le laboratoire Vider la vessie dans les toilettes.
• Boire l’équivalent d’un grand verre d’eau
• Noter la date et l’heure sur le flacon fourni
• Rester au repos pendant 3 heures (le plus exactement possible)
• Ensuite recueillir la totalité des urines dans le flacon au bout des 3 heures
• Noter l’heure de fin de recueil
• Acheminer le flacon au laboratoire dans les plus brefs délais (environ 1 heure).
VII.4.4 Recueil des urines du premier jet matinal
- Intérêt
Ce test a pour but d’isoler des germes intracellulaires comme les chlamydiae et les mycoplasmes, il est parfois effectué à la place du prélèvement urétral qui peut être traumatisant pour le patient
- Préconisation du prélèvement
• Se laver les mains au savon
• Nettoyer le méat urétral avec un tampon antiseptique
• Rincer à l’eau distillée ou physiologique stérile
• Ouvrir le flacon stérile fourni à cet effet et recueillir le début de la miction (8 à 15 ml d’urines) jusqu’au trait indiqué sur le flacon
• Refermer soigneusement le flacon et l’identifier avec votre Nom, prénoms si cela n’a pas été fait par le laboratoire
• Noter l’heure du recueil et acheminer l’échantillon au laboratoire dans l’heure qui suit.
VII.4.5 Collecte des urines des 24H
- Intérêt
Ce recueil permet l'analyse de certains paramètres de biochimie urinaire.
- Préconisation du prélèvement
• Identifier le flacon avec : vos Nom et Prénoms si cela n’a pas été fait par le laboratoire, la date et l’heure de début du recueil
• Au réveil vider la vessie dans les toilettes, on élimine ainsi les premières urines du matin
• Pendant 24h, recueillir dans le flacon fourni par le laboratoire, de la journée et toutes les urines de la nuit, et enfin la première urine du matin. Ensuite acheminer la totalité de l’échantillon au laboratoire dans les plus brefs délais (maximum 2 heures après la fin du recueil), le récipient de collecte doit être bien fermé et acheminé dans un sac prévu à cet effet et fourni par le labo.
Les conditions sont décrites dans le chapitre « Préconisation »
La mise en place du spéculum nécessite la confiance de la patiente qui doit être prévenue de la simplicité de l'examen et de son utilité. La taille du spéculum sera choisie en fonction de l'âge et de la parité de la femme.
• choisir des écouvillons et des tubes d’eau physiologique stériles, les identifier en vagin et endocol sur les étiquettes de la feuille de prélèvement.
• étaler un carré de drap d’examen sur la table gynécologique
• Installer la patiente en position gynécologique
• éclairer avec la lampe d'examen
• porter les gants
• Placer un spéculum stérile dans le vagin de sorte que le col de l’utérus soit visible
• A l’aide d’un écouvillon, prélever au niveau de l’exocol
• nettoyer l’exocol avec un tampon de bétadine gynécologique qui sera ensuite éliminé
• avec un nouvel écouvillon prélever au niveau de l’endocol en faisant de petites rotations à 360 degrés
• si la recherche de chlamydiae et/ ou de mycoplasmes est envisagée prélever à l’aide d’écouvillon en dacron ou en aluminium, en raclant le maximum de cellules de l’endocol
• retirer le spéculum
• appliquer un papier pH sur les sécrétions collées au spéculum, noter la valeur du pH sur la feuille de paillasse
• Renseigner la partie « l’examen macroscopique » de la feuille de paillasse.
• Après avoir libérer la patiente, jeter le drap d’examen utilisé dans la poubelle des objets non contaminés
• acheminer échantillon et feuille de paillasse au niveau de la salle de tri ou au laboratoire
NB : Pour la recherche de Chlamydiae décharger l écouvillon prévu à cet effet dans un milieu de transport.
Il est effectué chez les jeunes filles et les enfants. Le spéculum n'est pas utilisé.
- Conditions
Ne pas nettoyer la zone vulvaire le jour de l’examen, en dehors de la période de menstruation chez la jeune fille.
-Technique
• couvrir la table gynécologique avec un drap d’examen
• installer la patiente en position gynécologique
• écarter les grandes lèvres
• Nettoyer superficiellement la vulve à l’aide d’un antiseptique doux
• poser le bout de l’écouvillon stérile sur la vulve, faire quelques rotations afin de prélever les sécrétions
• s’il y a des lésions inflammatoires,frotter dessus avec un autre écouvillon stérile
Renseigner la feuille de paillasse et l’envoyer au laboratoire avec les échantillons
Conditions
Ne pas être en période de menstruation
Technique monocouche
Présentation de la technique cytologique en monocouche
La technique du frottis monocouche est une innovation technologique qui améliore la qualité du frottis de dépistage du cancer du col utérin.
Cette technique apporte :
- Une facilité de prélèvement pour le praticien.
- Le prélèvement se fait en un geste unique avec une brosse qui est transférée dans un flacon de conservateur cellulaire.
- Un recueil de la totalité du matériel cellulaire prélevé, d'où un meilleur échantillonnage.
- Une importante diminution du taux de frottis non interprétables dus à une mauvaise fixation, à la présence de sang, à l'excès de polynucléaires, à la superposition cellulaire, à l'étirement ou à l'écrasement des cellules.
- Un confort de lecture pour le cytopathologiste.
- La possibilité de pratiquer de nouvelles analyses à partir du même prélèvement (typage viral, etc.).
Protocole de prélèvement (pour frottis en couche mince)
Cette technique permet d'effectuer des frottis monocouches :
- Recueillir un échantillon cellulaire du col de l'utérus en introduisant la partie centrale de la brosse dans le canal endocervical, afin que les poils latéraux entrent en contact avec l’exocol ; tourner la brosse (2 tours au moins)
- Décharger la brosse dans le flacon contenant la solution de conservation.
- Visser le bouchon à fond
- Identifier le flacon avec l’étiquette de la feuille de prélèvement et remplir le formulaire " Examen cytologique"
- Déposer le tout au laboratoire
- Conditions
Pas de traitement antibiotique, sinon observer une fenêtre thérapeutique de 48 à 72 heures - Technique
En cas écoulement faire un écouvillonnage urétral, s’il n’y a pas d’écoulement, recueillir les urines du 1er jet matinal.
Il existe une grande diversité de germes isolés dans les pus, liée à la grande diversité des sites et de la nature des produits pathologiques. Les prélèvements peuvent être séparés en trois classes :
Classe 1 : ceux provenant de zones profondes fermées normalement stériles (liquide des séreuses, pleural, liquide articulaire, péricardique, synoviale abcès du cerveau etc.). Leurs prélèvements sont obtenus au cours d’un acte chirurgical, à l’aide d’une aiguille montée d’une seringue. En cas d’infection, ils sont normalement monomicrobiens et ne sont pas contaminés (germes de la peau éliminés par l’asepsie avant l’acte chirurgical). Une odeur fétide et une couleur « chocolat » doivent inciter à une recherche de germes anaérobies et l’utilisation de milieu de transport adéquat.
Classe 2 : ceux provenant de zones profondes communiquant avec des surfaces possédant une flore commensale (abcès fistulisés)
• désinfecter l'orifice extérieur avec une solution bactéricide
• à l'aide d'une seringue montée d’une aiguille essayer de prélever le plus profondément possible. On peut également utiliser un cathéter. La quantité de liquide prélevée doit être suffisante pour permettre la recherche de germes anaérobies.
Classe 3 : collections suppurées provenant de zones superficielles possédant leur propre flore commensale (escarres, brûlures)
• enlever les débris cellulaires et tissulaires par lavage avec de l’eau physiologique. plusieurs techniques sont alors possibles :
• aspiration à la pipette stérile
• biopsie cutanée
• prélèvement à la seringue
NB : dans chacun de ces cas, les renseignements cliniques sont indispensables pour orienter la recherche bactériologique et différencier les contaminants des germes infectieux. En cas de traitement antibiotique, la ou les molécules utilisées doivent être indiquées. Les prélèvements doivent être rapidement acheminés au laboratoire.
Pour la sécurité des agents du laboratoire et des agents qui transportent les échantillons, les seringues montées ne sont pas acceptées.
C'est un acte médical, le prélèvement est effectué par le médecin et envoyé au laboratoire avec les renseignements cliniques essentiels :
• Nom du patient
• Date de naissance
• Diagnostic clinique
• Ou symptomatologies à l’origine du prélèvement
• Existence d'une éventuelle antibiothérapie (préciser la nature de l'antibiotique utilisé)
Dès réception du LCR identifier correctement le tube avant d’être envoyé au laboratoire
NB: Le LCR est une urgence technique, donc faire acheminer le plus rapidement possible au laboratoire ou bien conserver à 37 °C en attendant l'acheminement.
- Conditions
De préférence pas d'antibiothérapie et à jeun.
- Technique
Plusieurs écouvillons (au moins deux) sont nécessaires pour effectuer l’examen direct puis la mise en culture.
• le patient doit ouvrir la bouche la langue tirée
• éclairer avec la lampe d'examen
• dégager la cavité buccale à l'aide d’une abaisse langue
• à l'aide d'un écouvillon, bien racler les amygdales des 2 cotés, la muqueuse pharyngée ou toute zone présentant une inflammation en évitant de toucher la langue, la muqueuse jugale et les zones réflexogènes
• si possible réaliser un frottis sur lame au moment du prélèvement (recherche d’association fuso-spirillaire dans l’angine de Vincent)
• pour la recherche de bacille diphtérique, soulever la fausse membrane et écouvillonner sous celle- ci
• noter l’aspect des amygdales.
- Intérêt
Les selles sont destinées soit à une coproculture, soit à un examen parasitologique, soit à la recherche de sang occulte.
La coproculture a pour objet de mettre en évidence l'agent responsable d'une infection du tractus digestif. Il est donc souhaitable de recueillir les selles avant toute antibiothérapie.
L’examen parasitologique des selles ou KAOP à pour but de rechercher les éléments parasitaires : kyste d’amibe, œuf d’helminthe et parasites adultes. Certains éléments comme les formes végétatives des flagellés et des amibes ne survivent pas longtemps à la température ambiante, il est donc important d’acheminer les échantillons de selles au laboratoire dans l’heure qui suit le recueil afin qu’on puisse les y retrouver.
La recherche de sang occulte dans les selles est recommandée pour le dépistage précoce des cancers intestinaux comme test de dépistage par diagnostic in vitro lors de l’analyse de selles en milieu professionnel.
- Préconisation du prélèvement pour KAOP et coproculture
• Identifier le flacon avec votre nom et prénoms si cela n’a pas été fait par le laboratoire.
• Noter la date et l’heure du recueil
• Recueillir les selles dans le flacon stérile fourni par le laboratoire.
Le flacon doit être acheminé au laboratoire dans les plus brefs délais (1 heure environ).
NB : Pour les bébés ou jeunes enfants, les selles peuvent être recueillies dans la couche et transférées dans le pot à l’aide d’une spatule.
- Préconisation du prélèvement pour recherche de sang occulte (RSO)
Ø Recommandations alimentaires : dans la période comprise entre les 3 jours précédent le début du test et la fin du test, conseiller au patient :
• D’absorber une nourriture riche en fibres telle que légumes, salades, fruits, pain complet et noix afin de favoriser le saignement d’éventuels cancers
• D’éviter toute viande crue, ou semi crue et la charcuterie car la consommation d’aliments riche en sang peut entraîner un résultat positif sans que l’on ait affaire à un saignement gastro-intestinal
• De ne pas prendre de vitamine C qui pourrait influencer le résultat du test.
Ø Saignements : il est recommandé d’effectuer le test en dehors des périodes de menstruation
Ø Diarrhée : en cas de diarrhée s’abstenir d’effectuer le test
Certaines analyses (Anatomo-pathologie, bactériologie, une partie de la parasitologie et la biochimie) ne sont pas réalisées sur place. Elles sont sous traitées au laboratoire CERBA, Biomnis, et Prodiamed.
La préparation et l’envoi des échantillons sont effectués par le laboratoire BIOLAB7. Lorsqu’une analyse est sous traitée, le patient est informé lors de la revue de contrat.
Conditions à respecter pour les échantillons à sous traités prélevés dans une autre structure :
• Prélèvements tissulaire (biopsies, pièce d’exérèse) : ils doivent être immédiatement fixés dans du formol à 10%. Dans le cas contraire, informer le laboratoire. La fiche de demande anatomo-pathologique doit être obligatoirement remplie
• Frottis Cervico Vaginal : seule la technique monocouche est acceptée. Si nécessaire contacter le laboratoire pour le matériel de prélèvement. La date des dernières règles et le traitement contraceptif doivent être indiqués.
• Liquides de ponction pour cytologie anatomo-pathologique : doivent être recueillis dans du formol à 10%, dans le cas contraire, recueillir sur tube sec et acheminer au plus tôt au laboratoire.
• Prélèvement : contacter le laboratoire avant le prélèvement.
NB : Tout prélèvement transmis au laboratoire doit être identifié par le nom, prénom, date de naissance du patient, date et heure de prélèvement.
- Incidents survenus sur échantillon
Les incidents pouvant survenir sur les échantillons peuvent être de diverse nature :
• Prélèvement égaré
• Pot ou tube cassé au cours du transport ou d’une manipulation
• Echantillon contaminé lors du prélèvement
• Prélèvement insuffisant
• Non-conformité aboutissant à une mise au rebut
• Analyse à refaire avec l’aliquote restante et entraînant le report du résultat etc. Noter l’incident dans le suivi du dossier
- Comment traiter l’incident ?
• Si possible contacter le patient par téléphone;
• Bien lui expliquer la nature et les causes de l’incident. S’excuser si nécessaire.
• Selon le cas, convoquer à nouveau le patient pour refaire le prélèvement ou différer le retrait des résultats.
N.B. : En cas de besoin, un de nos agents se déplacera au chevet du patient pour corriger le dysfonctionnement.
Le patient n'a pas de contact téléphonique, il sera informé au moment du retrait du résultat.
• Saignement après prélèvement : ramener le patient dans la salle de prélèvement, continuer à comprimer la veine, bien s’assurer que l’hémostase est bien faite avant de remettre le pansement
• Hématome après prélèvement : mettre un tampon alcool sur l’hématome.
• Le patient a perdu connaissance : arrêter le prélèvement transformer le fauteuil de prélèvement en lit d’appoint, étendre le patient là-dessus et effectuer les gestes de 1ers secours
• Si le patient ne revient pas à lui appeler l’urgentiste
En cas d’accident exposant au sang ou autres produits biologiques ; les consignes sont affichées au niveau du laboratoire :
1. Nettoyer immédiatement la blessure avec de l’eau courante et du savon
2. Désinfecter par trempage dans un dérivé chloré (dakin, eau de javel à 12° chlorométrique dilué au 1/10°) ou à du polyvidone iodé en solution ou encore l’alcool à 70°. Laisser en contact pendant au moins 5 minutes.
3. En cas de projection sur les muqueuses (en particulier dans les yeux), rincer immédiatement au sérum physiologique ou à l’eau pendant au moins 10 minutes.
4. L’évaluation des risques infectieux (VIH, VHC, VHB) doit être faite de façon urgente par un médecin référent pour la prophylaxie. Pour cela, le protocole d’urgence rédigé en association avec le médecin de prévention devra être affiché dans le service (indiquant les coordonnées du médecin référent et le suivi sérologique)
Le délai rapide de mise en route du traitement (si possible dans les 4 heures) reste un élément capital de l’efficacité. Un traitement prophylactique par les antirétroviraux est proposé en fonction du risque.
NB : Prévenir immédiatement un des biologistes pour contacter une des équipes des Services des Maladies Infectieuses (CHU Fann) pour le démarrage du traitement prophylactique
5. Prévenir le médecin de prévention et déclarer l’accident
Le transport des échantillons, réalisés par les agents du laboratoire, est effectué de manière à respecter les obligations légales et les exigences de délai et de température nécessaires pour les analyses :
- Prélèvements réalisés sur site
Les échantillons sont déposés dans un portoir puis dans une boite et acheminés régulièrement au laboratoire.
- Prélèvements réalisés à l’extérieur du laboratoire par les agents du laboratoire
Nos agents réalisent des prélèvements aux domiciles des patients, dans les cliniques et les hôpitaux.
Le système de triple emballage est utilisé avec les dispositions et normes d’étiquetage suivant :
• Les récipients primaires sont les tubes, flacons, réceptacles d’écouvillon tous étanches. Ces récipients sont identifiés par les nom et prénom du patient + l’heure de prélèvement.
• Le récipient secondaire est un sachet avec 2 compartiments : un compartiment destiné aux récipients primaires et le 2ème compartiment destiné à la prescription
• Le récipient secondaire est placé dans une mallette avant d’être acheminé au laboratoire dans une voiture climatisée.
Certains échantillons doivent être transportés à des températures basses (gazométrie artérielle) afin de garantir la fiabilité des résultats. Le laboratoire dispose de sachets isothermes pour ce genre de prélèvement.
12.3 Prélèvement réalisés à l’extérieur par des agents des hôpitaux et cliniques
En cas de besoin, des ramassages peuvent être effectués dans les unités de soins, sur demande (téléphoner au secrétariat du laboratoire). Dans ce cas, les échantillons sont pris en charge au départ de la structure d’origine et à l’arrivée au laboratoire, de sorte à assurer un délai conforme aux besoins de la technique.
NB : Les échantillons prélevés et convoyés par les unités de soin vers le laboratoire, doivent l’être selon les clauses de la convention qui lie les 2 structures.
A la réception de résultats, des analyses complémentaires peuvent être demandées par le médecin.
Le patient n’est pas systématiquement prélevé en cas d’analyses complémentaires, mais il doit être informé de la demande du médecin afin de donner son consentement.